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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 22:46

En 1866, Hugo  publie Les travailleurs de la mer, fort, épique, ce roman est, à l'instar de Notre-Dame de Paris et des Misérables, le récit, d'abord, d'une lutte. "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent", ainsi écrivait-il, ainsi campe t-il ses personnages. Celui des Travailleurs de la mer est Gilliatt. Personnage tout de force contenue et de volonté puissante, il est au centre de cette oeuvre, dédiée au-delà de l'homme à la mer. De l'homme ou de la mer, qui donne sens à l'autre ? Sans doute faut-il chercher la réponse dans le combat que Gilliatt livre aux éléments, pour arracher à l'océan un navire englouti, pour remporter la main d'une jeune fille désirée, qui lui préferera un autre. Le suicide de Gilliatt clos le roman et démontre, non pas l'inanité de la lutte, mais la solitaire grandeur du lutteur. De l'humain :

 

 

"Le soir approchait. Derrière Gilliatt, dans la rade, quelques bateaux de pêche rentraient.  L’œil de Gilliatt, attaché au loin sur le sloop, restait fixe. Cet œil fixe ne ressemblait à rien de ce qu’on peut voir sur la terre. Dans cette prunelle tragique et calme il y avait de l’inexprimable. Ce regard contenait toute la quantité d’apaisement que laisse le rêve non réalisé ; c’était l’acceptation lugubre d’un autre accomplissement. Une fuite d’étoile doit être suivie par des regards pareils. De moment en moment, l’obscurité céleste se faisait sous ce sourcil dont le rayon visuel demeurait fixé à un point de l’espace. En même temps que l’eau infinie autour du rocher gild-holm-’ur, l’immense tranquillité de l’ombre montait dans l’œil profond de Gilliatt. Le cashmere, devenu imperceptible, était maintenant une tache mêlée à la brume. Il fallait pour le distinguer savoir où il était. Peu à peu, cette tache, qui n’était plus une forme, pâlit. Puis elle s’amoindrit. Puis elle se dissipa. à l’instant où le navire s’effaça à l’horizon, la tête disparut sous l’eau. Il n’y eut plus rien que la mer." Victor Hugo.

 

   Victor-Hugo-Benzelikha-Gilliatt.jpg

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 21:28

 

Ce n'est pas tant la personnalité de l'Emir Khaled ou son parcours, qui nous intéressent ici, que l'occasion donnée au peuple algérien, par la voix d'un des siens, de prendre date et d'exprimer sa résistance, sa vitalité et sa remarquable présence à l'histoire, faite de la conscience de ce qu'il était, de ce qu'il est et de sa volonté d'être toujours, malgré les vicissitudes.


En cela ce texte, échappant à ses conditions de production, que certains historiens se plaisent à analyser en les référant soit au paradigme des idées de l'Emir Khaled, soit à celui de la situation internationale, soit enfin à une sorte d'hiatus historique, apparaît clairement comme une prise de parole décisive du peuple algérien, un éclair illuminant la pérennité de la Nation dans la sombre nuit coloniale. Comment ne pas penser, en lisant ces lignes ciselées dans une digne fermeté, au verbe puissant de notre hymne national emplissant les cieux un demi-siècle plus tard ?


 

                                                                                                                                                         Ahmed BENZELIKHA.

 



traite.jpg

LETTRE AU PRESIDENT WILSON

remise le 23 mai 1919

par une délégation algérienne conduite par l'Emir Khaled 

  au Lieutenant George B. Noble

à la Conférence de paix de Paris


Nous avons l’honneur de soumettre à votre haute appréciation et à votre esprit de justice un exposé succinct de la situation actuelle de l’Algérie, résultant du fait de son occupation par la France depuis 1830.

 

Dans une lutte inégale, mais qui a été cependant tout à l’honneur de nos pères, les Algériens ont combattu pendant 17 ans. Avec une énergie et une ténacité incomparable, pour refouler l’agresseur et vivre indépendants. Le sort des armes ne leur fut malheureusement pas favorable.

 

Depuis 89 ans que nous sommes sous la domination française, le paupérisme ne fait qu’augmenter chez nous, pendant que les vainqueurs s’enrichissent à nos dépens.

 

La convention signée le 5 juillet 1830 entre le général de Bourmont et le Dey d’Alger nous garantissait le respect de nos lois, de nos coutumes et de notre religion. La loi de 1851 a consacré les droits de propriété et de jouissance existant au temps de la conquête. En débarquant à Alger, le 5 mai 1865, Napoléon III lançait un manifeste à la population musulmane.

 

« Lorsque, il y a 35 ans, disait-il, la France a mis les pieds sur le sol africain, elle n’est pas venue détruire la nationalité d’un peuple, mais au contraire affranchir ce peuple d’une oppression séculaire, elle a remplacé la domination turque par un gouvernement plus doux, plus juste, plus éclairé… ».

Nous nous attendions à vivre en paix, côte à côte et en association avec les nouveaux occupants, nous basant sur ces déclarations officiels et solennelles.

 

Par la suite, nous nous sommes aperçus, hélas, à nos détriments, que d’aussi belles promesses ne devaient subsister qu’en paroles. En effet, comme au temps des Romains, les Français refoulèrent progressivement les vaincus en s’appropriait les plaines fertiles et les plus riches contrées.

 

Jusqu’à nos jours, nous continue de créer de nouveaux centres de colonisation, en enlevant aux indigènes les bonnes terres qui leur (sic) restent, sous le prétexte intitulé : « Expropriation pour cause d’utilité publique. » Les biens habous, qui se chiffraient par des centaines de millions de francs, et qui servaient à l’entretien des monuments religieux et à venir en aide aux pauvres, ont été pris et répartis entre les Européens, chose extrêmement grave, étant donné le destination précise et religieuse qu’avaient assignée à ces biens leurs donateurs.

De nos jours, malgré la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, le peu de biens habous qui reste est géré par l’administration française, sous le couvert d’une cultuelle dont les membres serviles ont été choisis par elle. Inutile d’ajouter qu’ils ne possèdent aucune autorité.

 

Contrairement à notre religion, l’Administration profite de toutes les occasions, surtout pendant cette guerre, pour organiser dans nos mosquées et nos lieux saints (sic) des manifestations politiques. En présence d’une foule composée surtout de fonctionnaires, on fait lire des discours préparés pour la circonstance, par les chefs du culte, et on pousse même le sacrilège jusqu’à faire participer la musique militaire à ces manifestations humiliantes pour l’esprit religieux de musulman.

 

Voila ce qu’on a fait des déclarations du général de Bourmont du 5 juillet 1830 et de la loi de 1851.

 

Pendant 89 ans, l’indigène a été accablé sous le poids des impôts : impôts français et impôts arabes antérieurs à la conquête et maintenus par les nouveaux conquérants.

 

En consultant la balance des recettes et des dépenses de l’Algérie, on voit aisément que, des indigènes surtaxés, la répartition du budget ne tient presque aucun compte de leurs besoins spéciaux. Plusieurs tribus sont sans route et la grande majorité de nos enfants sans écoles.

 

Grâce à nos sacrifices, on a pu créer une Algérie très prospère, ou la culture de la vigne s’étend à perte de vue ; le pays est sillonné de chemins de fer et de routes entre les villages européens. Pas bien loin d’Alger, on trouve des tribus entières, dont les territoires très peuplés, pauvres et abrupts, sont sans voie de communication. Des agglomérations importantes sont dépourvues de tout. Comme au temps d’Abraham, on y puise l’eau avec des peaux de boucs, dans des citernes ou des puits à ciel ouvert (sic). C’est ainsi qu’en tout et pour tout la part des plus nombreux est la plus faible, et la charge des plus pauvres est la plus forte.

 

Sous un régime dit Républicain (sic), la majeure partie de la population est régie par des lois spéciales qui feraient honte aux barbares eux-mêmes. Et ce qui est typique, c’est que certaines de ces lois qui instituent des tribunaux d’exception (tribunaux répressifs et cour criminelle) datent des 29 mars et 30 décembre 1902. On peut voir là un exemple de la marche régressive vers les libertés.

 

Pour que nous ne soyons pas taxés d’exagération, nous joignons à cette requête deux brochures écrites par deux Français d’Algérie : François Marneur, avocat à la cour d’appel d’Alger, et Charles Michel, conseiller général et maire de Tébessa. Elles sont édifiantes sur l’odieuse injustice de ces lois.

 

Un autre exemple démontrera la violation de la parole donnée, le voici : avant 1912, les troupes indigène étaient recrutées par voie d’engagement volontaire, moyennant quelques avantages offerts aux engagés. Ces avantages furent supprimés progressivement et on arriva, en 1912, à la conscription obligatoire, d’abord partielle (10% du contingent), ensuite totale, et cela malgré les énergiques protestations des indigènes. L’impôt du sang nous a été appliqué en violation des principes les plus élémentaires de la justice.

 

Appauvris, asservis et avilis par le droit du plus fort, noua n’avions jamais pu croire cependant qu’une pareille charge, réservée aux seuls citoyens français, viendrait un jour peser sur nos épaules.

 

Des centaines de milliers des nôtres sont tombés sur les différents champs de bataille, luttant malgré eux contre des peuples qui n’en voulaient ni à leur vie ni à leur biens.

 

Les veuves, les orphelins et les mutilés de cette guerre ont des traitements ou des subsides inférieurs même à ceux des néo-Français (sic). Beaucoup de blessés, incapables de tout travail, viennent grossir les rangs des malheureux qui pullulent dans les villes et les compagnes.

 

Il est bien facile à l’observateur impartial de constater la grande misère des indigènes. A Alger même, des centaines d’enfants des deux sexes, déguenillés et rachitiques, traînent leur misère dans les rues en sollicitant la charité publique.

 

En présence de ces faits navrants, le gouvernement général de l’Algérie reste absolument indifférent.

 

Sous la fallacieux prétexte de ne pas porter atteinte à la liberté, les mœurs sont complètement relâchées et les boissons alcooliques sont servies à profusion aux indigènes dans les cafés.

 

En vaincus résignés, nous avons supporté tous ces malheurs, en attendant et en espérant des jours meilleurs.

 

La déclaration solennelle suivante : « Aucun peuple ne peut être contraint de vivre sous une souveraineté qu’il répudie », faite par vous en mai 1917 dans votre message à la Russie, nous laisse espérer que ces jours sont enfin venus.

 

Mais sous la tutelle draconienne de l’administration algérienne, les indigènes sont arrivés à un degré d’asservissement tel qu’ils sont devenus incapables de récriminer : la crainte d’une répression impitoyable ferme toutes les bouches.

 

Malgré cela, nous avons, au nom de nos compatriotes, faire appel au sentiments de l’honorable président de la libre Amérique : nous demandons l’envoi de délégués choisis librement par nous pour décider de notre sort futur, sous l’égide de la Société des Nations.

 

Vos 14 conditions de paix mondiales, Monsieur le Président, acceptées par les Alliés et les puissances centrales, doivent servir de base à l’affranchissement de tous les petits peuples opprimés, sans distinction de race ni de religion.

 

Vous représentez au nom du monde entier le digne porte-drapeau du droit et de la justice. Vous n’êtes entré dans cette guerre gigantesque que pour les étendre à tous les peuples. Nous avons une foi ardente en votre parole sacrée.

 

Cette requête est faite pour éclairer votre religion et attirer votre bienveillante attention sur notre situation de parias.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de notre haute considération.

 

 

 

 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 19:32
Mekki BENAMOUN, Mohamed Rachid DJABRI, Abdeslam BELHADJ-MOSTEFA.

Ils étaient grands. Ils étaient forts. Ils étaient nos nageurs.



Leur meilleure période sportive se situe dans les dernières années 40 et dans les premières années 50. Dans les grands rendez-vous des compétitions périodiques, ils ne pouvaient pas, à eux trois ramener au moins un titre de champion d’Algérie, de champion d’Afrique du Nord, ou une place honorable aux championnats de France. Evidemment, ils ne pouvaient pas non plus ne pas appartenir, à l’un des grands clubs constantinois, le CSC ou le MOC.

En face, il y avait le club de l’occupant l’UNIC, dont le chef de file Bob HOOF, en pleine déliquescence voyait son étoile s’éteindre, forçant l’Union à placer ses espoirs dans son autre étoile, montante celle-là, MONSERRET, lequel deviendra plus tard, beaucoup plus tard, bien des années après que nos champions eussent abandonné toute compétition, recordman de France du 800 m et du 1500 m nage libre et ensuite recordman d’Europe sur ces memes distances. Durant la période faste de nos héros, le champion en herbe n’en décousait qu’avec les seconds couteaux des clubs algériens.

Il fallait les voir, nos trois athlètes, aux abords ou dans l’eau d’un des trois bassins de la piscine de Sidi M’cid. Le coup d’œil valait le déplacement (que les gamins de l’époque faisaient tout simplement en « dégringolant » du Monument aux morts à Sidi-M’cid, en passant par la Corniche).

 

Leur imposante stature était impressionnante. Il allait de soi qu’on était loin du nageur de compétition longiligne, certes musclé, mais à l’allure quelque peu maigrichonne qu’on rencontre aujourd’hui. Nos champions à l’instar des grands champions de leur époque étaient plutôt enveloppés. Ils auraient fait bonne figure de lourds sur un ring, ne serait-ce que par leur gabarit.


A ce propos DJABRI, pratiquait également la boxe. Il avait même été champion d’Algérie « toutes catégories », l’équivalent des « lourds » actuels. Mais surtout qu’on aille pas croire, qu’il était brutal ou même qu’il avait un physique pouvant le laisser penser. Tant s’en faut ! C’était la courtoisie et l’élégance, dans tous les domaines. En ville, beaucoup de ceux qui le croisaient, pensaient qu’il n’aurait pas déparé les studios hollywoodiens, alors en vogue, avec son allure avantageuse et conquérante, et sa moustache à la Clarck GABLE.

Quant à Mekki BENAMOUN, dés lors qu’à l’entrainement, il se préparait à plonger et qu’il grimpait sur un plot ou qu’il accrochait simplement ses orteils à un bordure du bassin, les curieux trop proches s’en écartaient prudemment, pour ne pas risquer d’être éclaboussés, tant sa stature soulevait de « flots » quand il s’élançait dans l’eau (et quelle merveille que cette sensation quand notre corps, soudain, rejoint l’élément premier). Un instant sa longue silhouette, bras et jambes tendus à l’extreme, transparaissait à travers l’écume.


Il donnait alors l’impression d’un grand squale fendant les eaux. Quelques metres plus loin, il surgissait à la surface, silencieusement, sans provoquer de « houle », pour entamer ses mouvements de brasse coulée. Par intermittence, à cadence régulière, seules apparaissaient, toujours plus loin, sa nuque et ses épaules puissantes. On était presque déçus de le voir arriver à destination si rapidement, tant son style était harmonieux, sans cesser d’être efficace.

Mais le plus doué de tous, en natation, fut incontestablement, Abdeslam BELHADJ-MOSTEFA.


Quel gachis ! Si seulement il avait pu disposer d’autant de moyens matériels, d’autant de possibilités que celles offertes, et avec quelle facilité, aux nageurs français. Car beaucoup étaient ceux qui croyaient qu’il aurait pu battre, au moins, un record du monde, celui, prestigieux du 100 m nage libre. Il avait d’ailleurs maintes fois réussi, mais hélas durant seulement les séances d’entrainement à descendre au dessous du seuil psychologique de l’époque, à l’echelle internationale, que constituait la minute sur cette distance.

Pour illustrer les conditions de préparation, ô combien défavorables aux Algériens, relatons comment, en hiver, le bassin olympique était souvent fermé, au gré du gérant de l’époque, le sieur SPITERI.

 

Cette contrainte faisait que compétiteurs et baigneurs, se bousculaient dans les deux bassins annexes. Si les sociétaires du MOC et du CSC, n’avaient pas d’autres moyens de locomotion à emprunter que le défunt ascenseur de Sidi M’cid, ceux de l’UNIC étaient rendus à destination sans peine aucune, compte tenu du parc automobile substantiel dont ils disposaient.

 

Et quand l’ascenseur, cet extraordinaire engin qui était logé à même le flanc du vieux rocher, tombait en panne, c’était le calvaire pour les autochtones.

 

Ce jour là, MONSERRET, l’espoir de l’UNIC, arrivait dans une Renault Juvaquatre. La voiture s’arrêtait à quelques marches du bassin « Brimou », pour qu’il descende en peignoir, serviette et chaussons. Il n’avait plus qu’à faire trempette.


Ce jour là, aussi, BELHADJ-MOSTEFA était, lui, déjà là au bord de l’eau, en position de départ, après s’être levé tôt et couvert la distance séparant la ville de la piscine... à pied.



Ahmed BENZELIKHA.


 

Je dédie ce texte à un digne successeur de ces grands nageurs, Monsieur Mouloud OUMAMAR, Champion international, que j'ai eu l'honneur d'avoir comme entraineur de natation.

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 19:40

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bat2

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 19:39

Algerie-Benzelikha-4-copie-1.jpg

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 17:50

Parcours

 

Tu es parole ,

écharpe du vent,

et tu entraines

les pleurs des pluies ,

dans mon impuissance

à séparer les regards

 

Nos nuits ne sont plus fixées au ciel,

elles s'éparpillent ,

elles naissent au-dessus des remparts

Elles dorment dans des lampes

qui s'en vont le matin

 

S'assemblent les noeuds de nos cordes,

chemin pour les lèvres fanées,

pour l'étoile encore chaude sous la peau incertaine

 

Tout est insaississable , en gestation ,

en voyage

 

Juste un brouillard ,

à la taille des îles closes,

planté sur les pavés lointains

qui peinent à se réveiller

 

Kenzy Dib

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 19:58

Extrait du discours prononcé par André Malraux lors du Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon le 19 décembre 1964 :

 

"Chef de la Résistance martyrisé dans des caves hideuses, regarde de tes yeux disparus toutes ces femmes noires qui veillent nos compagnons : elles portent le deuil de la France, et le tien. Regarde glisser sous les chênes nains du Quercy, avec un drapeau de mousselines nouées, les maquis que la Gestapo ne trouvera jamais parce qu'elle ne croit qu'aux grands arbres. Regarde le prisonnier qui entre dans une villa luxueuse et se demande pourquoi on lui donne une salle de bain - il n'a pas encore entendu parler de la baignoire. Pauvre roi supplicié des ombres, regarde ton peuple d'ombres se lever dans la nuit de Juin constellée de tortures. Voici le fracas des chars allemands qui remontent vers la Normandie à travers les longues plaintes des bestiaux réveillés : grâce à toi, les chars n'arriveront pas à temps. Et quand la trouée des Alliés commence, regarde, préfet, surgir dans toutes les villes de France les Commissaires de la République - sauf lorsqu'on les a tués. Tu as envié, comme nous, les clochards épiques de Leclerc : regarde, combattant, tes clochards sortir à quatre pattes de leurs maquis de chênes, et arrêter avec leurs mains paysannes formées aux bazookas, l'une des premières divisions cuirassées de l'empire hitlérien, la division Das Reich. Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d'exaltation dans le soleil d'Afrique et les combats d'Alsace, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi; et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé; avec tous les rayés et tous les tondus des camps de concentration, avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit et Brouillard, enfin tombé sous les crosses; avec les huit mille Françaises qui ne sont pas revenues des bagnes, avec la dernière femme morte à Ravensbrück pour avoir donné asile à l'un des nôtres. Entre avec le peuple né de l'ombre et disparu avec elle - nos frères dans l'ordre de la Nuit... L'hommage d'aujourd'hui n'appelle que le chant qui va s'élever maintenant, ce Chant des Partisans que j'ai entendu murmurer comme un chant de complicité, puis psalmodier dans le brouillard des Vosges et les bois d'Alsace, mêlé au cri perdu des moutons des tabors, quand les bazookas de Corrèze avançaient à la rencontre des chars de Runstedt lancés de nouveau contre Strasbourg. Ecoute aujourd'hui, jeunesse de France, ce qui fut pour nous le Chant du Malheur. C'est la marche funèbre des cendres que voici. A côté de celles de Carnot avec les soldats de l'an II, de celles de Victor Hugo avec les Misérables, de celles de Jaurès veillées par la Justice, qu'elles reposent avec leur long cortège d'ombres défigurées.

Aujourd'hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pas parlé; ce jour-là, elle était le visage de la France".

 

________________________________ 

 

- Pour rendre hommage à Larbi Ben M'hdi, j'ai repris la dernière phrase du discours de Malraux et je n'y ai changé qu'un seul mot en ayant à l'esprit le supplicié algérien et la jeunesse de mon pays :

 

"Aujourd'hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pas parlé; ce jour-là, elle était le visage de l'Algérie".

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 21:46

 

Les barques se traînent comme des baleines échouées, ô plage des pas perdus, ton été s'est déjà figé sur les murs impavides, le soleil bleu décline au soir des saisons, illuminant tes sables, qui  furent dorés, au feu froid des illusions.


Benzelikha Réghaia

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 20:28

haddad-benzelikha.jpg  Les articles de presse de Malek HADDAD

 

 

Malek HADDAD, le journaliste :

 

Malek Haddad, comme nous l'apprend sa biographie, fut journaliste, chef de la rubrique culturelle, auprès du quotidien régional de Constantine, An Nasr (dont nous reprenons ici l'orthographe latine consacrée par le journal lui-même) paraissant alors en langue française, qui aura succédé, le 28 septembre 1963, au titre de l'époque coloniale La Dépêche de Constantine.


 

Le journal An Nasr sera «arabisé» en 1972 et continuera de paraître, en langue arabe, jusqu'à aujourd'hui .

 

Malek Haddad exercera à An Nasr de 1965 jusqu'à 1968, il est alors un écrivain confirmé, ayant déjà publié l'essentiel de son oeuvre et collaboré à des revues réputées, à l'instar des Lettres françaises ou Confluent lancée par Paul Buttin.

 

Durant cette période «constantinoise», HADDAD publiera plusieurs articles dans les colonnes d'An Nasr, tout en en dirigeant la rubrique culturelle.


Notons, qu'il a, auparavant, signé d'autres articles dans la presse post- Indépendance, notamment dans Novembre,  Alger ce soir et   Le Peuple, comme il continuera à en signer dans Algérie-Actualité.

 

 

 

Des articles méconnus:

 

Nous relevons, ci-dessous, l'essentiel de la production journalistique de Malek HADDAD auprès de ce titre de presse, soit 85 articles dont la date de parution s'échelonne entre le 30 avril 1965 et le 29 avril 1969 (deux articles ayant paru après son départ d'An Nasr).

 

Nous notons, à l'examen des articles publiés, que hormis la célèbre série d'articles «Une clef pour Cirta», qui a fait l'objet d'une édition sous forme de plaquette et qui demeure une référence (quant à une «présentation» de la ville de Constantine), les autres écrits n'ont pas connu aussi bonne fortune, malgré l'intêret manifeste de beaucoup d'entre eux.

 

Ainsi, par exemple, le conte « Marhaba », publié en 1965 ou l'article exprimant la position de Malek HADDAD vis-à-vis d'Albert CAMUS, intitulé « Le seul respect que je dois à CAMUS », paru en 1967, ou encore celui relatif à la problématique de la littérature et du journalisme, datant de la même année, mériteraient qu'on s'y arrête, pour certainement beaucoup de profit, quant à l'étude de l'oeuvre et pour, incontestablement, le plus grand plaisir des lecteurs de cette belle et généreuse plume.

 

Ahmed BENZELIKHA

 

 

Bibliographie sélective :

 

01 - HADDAD (Malek),-«Premier mai : La lumière ! ».

In : An Nasr, 30 Avril 1965, p1.

 

02 - HADDAD (Malek),-«8 Mai 1945 : GUELMA capitale de

L’espérance »,- In : An Nasr, 9-10 Mai 1965, pp. 1-2.

 

03 - HADDAD (Malek),-« Ce pays qui est grand ... »,- In :

An Nasr, 16-17 Mai 1965, pp. 17-20.

 

04 - HADDAD (Malek),-« A chaque jour suffit sa peine ».-

In: An Nasr, 1erJuin 1965, pp. 13-16.

 

05 - HADDAD (Malek),-«L’Ecole en souvenir »,- In : An Nasr,

17 Juin 1965, p.12.

 

06 - HADDAD (Malek),-«Ballade sur trois notes »,- In,

An Nasr, 16-17 Août 1965, p. 12.

 

07 - HADDAD (Malek),-«Marhaba», - In : An Nasr,

3 Septembre 1965, p.12, (conte); ibid., Novembre 1965,p.12.

 

08 - HADDAD (Malek),-«La rentrée des espérances »,-n :

An Nasr, 1erOctobre 1965, p.12.

 

09 - HADDAD (Malek),-«La Signification d’un drapeau », - In:

An Nasr, 5 Octobre 1965, p.12.

 

10 - HADDAD (Malek),-«Le jour du siècle »,- In : An Nasr,

31 Octobre 1965, p.12 ; Repris In : Algérie-Actualité, n°2,

31 Octobre 1965, p.13.

 

11 - HADDAD (Malek),-«Le Premier novembre est un hymne à la

Vie », In : An Nasr, 1erNovembre 1965, p.12.

 

12 - HADDAD (Malek),-«Une Clef pour Cirta »,- In : An Nasr,

4 Janvier 1966, p.12.

 

13 - HADDAD (Malek),-«Une Clef pour Cirta : Constantine

Capitale d’histoire »,- In : An Nasr, 5 Janvier 1966, p.12.

 

14 - HADDAD (Malek),-«Une Clef pour Cirta : un duo dans la

pierre le fleuve et le rocher »,- In An Nasr, 6 Janvier 1966, p.12

 

 

15 - HADDAD (Malek),-«Une Clef pour Cirta : Le rocher et

son sculpteur : Genèse d’un tour de force »,- In :

An Nasr, 7 Janvier 1966, p.12.

 

16 - HADDAD (Malek),-«Une Clef pour Cirta : Constantine de

Toujours : Le chemin des touristes. La piscine de Sidi M’cid :

La vieille ville »,- In : An Nasr, 8 Janvier 1966, p.12.

 

17 - HADDAD (Malek),-«Une Clef pour Cirta, un patrimoine :

le musée»,- In :An Nasr, 9 Janvier 1966, p.12.

 

18 - HADDAD (Malek),-«Une Clef pour Cirta : Les ouvrages

d’art : a/ Les monuments antiques »,- In : An Nasr,

10 Janvier 1966, p.12.

 

19 - HADDAD (Malek),-« Une Clef pour Cirta : les ouvrages

d’art : b/ Les monuments arabes »,- In : An Nasr,

11 Janvier 1966, p.12.

 

20 - HADDAD (Malek),-«Une Clef pour Cirta : Tout autour de

la ville »,- In : An Nasr, 12 Janvier 1966, p.12.

 

21 - HADDAD (Malek),-«Une Clef pour Cirta : Les grands

circuits »,- In : An Nasr, 14 Janvier 1966, p.12.

 

22 - HADDAD (Malek),-«Une Clef pour Cirta : Ne vous

retournez pas … »,- In : An Nasr, 15 Janvier 1966, p.12.

 

23 - HADDAD (Malek),-« Cela s’appelle colonialisme !... »,

In : An Nasr, 26 Janvier 1966, p.12.

 

24 - HADDAD (Malek),-« Autant qu’un champ, de blé… ! »,-

In : An Nasr,11 Mars 1966, p.10.

 

25 - HADDAD (Malek),-« Un Intellectuel dans la cité : en

Parlant de culture avec le Docteur BENDALI »,- In :

An Nasr, 4 mars 1967, p.7.

 

26 - HADDAD (Malek),-« Au rendez-vous du pays réel »,-

In : An Nasr, 4 février 1967, p.7.

 

27 - HADDAD (Malek),-« Produire »,- In : An Nasr , 11 Février

1967, p.7.

 

28 - HADDAD (Malek),-« Le seul respect que je dois à CAMUS »,-

In : An Nasr, 18 Février 1967, p.7.

 

29 - HADDAD (Malek),-«Les Générations se continuent

vingt ans et plus »,- In : An Nasr, 25 Février 1967, p.7.

 

30 - HADDAD (Malek),-«La fin d’un mythe »,- In : An Nasr,

24 Juin 1967, p.7.

 

31 - HADDAD (Malek),-« Pour une solution du problème

palestinien, par Jacques BERQUE »,-In :An Nasr,

25 Juin 1967, p.7.

 

32 - HADDAD (Malek),-« Au fil d’un mois de Juin »,- In :

An Nasr, 1erJuillet 1967, p.7.

 

33 - HADDAD (Malek),-«La Repossession de Juillet »,-

In: An Nasr, 8 Juillet 1967, p.7.

 

34 - HADDAD (Malek),-«Au fil des lettres »,- In :

An Nasr, 15 Juillet 1967,p.7.

 

35 - HADDAD (Malek),-«Présence algérienne »,- In :

An Nasr, 23 Juillet 1967, p.7.

 

36 - HADDAD (Malek),-« A la recherche d’un temps perdu »,-

In: An Nasr, 30 Juillet 1967, p.6.

 

37 - HADDAD (Malek),-«Le pays du sourire »,- In : An Nasr,

6 Août 1967, p.6.

 

38 - HADDAD (Malek),-«Alger au mois d’Août »,- In :

An Nasr, 12 Août 1967, p.7.

 

39 - HADDAD (Malek),-«Un esprit purement algérien »,-

In: An Nasr, 19 Août 1967, p.7.

 

40 - HADDAD (Malek),-«La mémoire du peuple »,- In :

An Nasr, 26 Août 1967, p.7.

 

41 - HADDAD (Malek),-«Le plus beau métier du monde »,-

In: An Nasr, 2 Septembre 1967, p.7.

 

42 - HADDAD (Malek),-«Le chemin de l’école »,- In :

An Nasr, 9 Septembre 1967, p.7.

 

43 - HADDAD (Malek),-«Plaidoyer pour la radio »,- In :

An Nasr, 16 Septembre 1967, p.7.

 

44 - HADDAD (Malek),-« L’Ecole et le puits »,- In :

An Nasr, 23 Septembre 1967, p.7.

 

45 - HADDAD (Malek),-«Les yeux et la mémoire »,- In :

An Nasr, 18 Mars 1967, p.7.

 

46 - HADDAD (Malek),-«Trois syllabe de trop »,- In :

An Nasr, 25 Mars 1967, p.7.

 

47 - HADDAD (Malek),-«De l’Ecrivain et du lecteur :

citoyen et sujet »,- In : An Nasr, 1 Avril 1967, p.7.

 

48 - HADDAD (Malek),-«En marge de la littérature et du

roman : littérature et journalisme » ,- In : An Nasr,

8 Avril 1967, p.7.

 

49 - HADDAD (Malek),-«Une ville et son âme »,- In :

An Nasr, 15 Avril 1967, p.7.

 

50 - HADDAD (Malek),-«En marge de la littérature et du

roman : littérature et activités paralittéraires : les

techniques audio-visuelles »,- In An Nasr, 22 Avril 1967, p.7.

 

51 - HADDAD (Malek),-«Un Grand absent: BEN-BADIS »,-

In : An Nasr, 29 Avril 1967, p.7.

 

52 - HADDAD (Malek),-«Des Instituteurs par milliers »,-

In: An Nasr, 6 Mai 1967, p.7.

 

53 - HADDAD (Malek),-« Rencontre avec Mohamed El Aid Al Khalifa »,-

In: An Nasr, 13 Mai 1967, p.7.

 

54 - HADDAD (Malek),-«Pour des vacances en Algérie »,-

In: An Nasr, 27 Mai 1967, p.7.

 

55 - HADDAD (Malek),-«Culture et pages culturelles »,-

In: An Nasr, 3 Juin 1967, p.7.

 

56 - HADDAD (Malek),-«Fixer l’éternité », - In: An Nasr,

 

30 Septembre 1967, p.7.

 

57 - HADDAD (Malek),-«Son et lumière »,- In : An Nasr,

7 Octobre 1967, p.7.

 

58 - HADDAD (Malek),-«Semer la culture »,- In : An Nasr,

14 Octobre 1967, p.7.

 

59 - HADDAD (Malek),-«La Gloire du libraire »,- In :

An Nasr, 21 Octobre 1967, p.7.

 

60 - HADDAD (Malek),-«Présence de Novembre »,- In :

An Nasr, 28 Octobre 1967, p.7.

 

61 - HADDAD (Malek),-«Le Sahara vivant »,- In : An Nasr,

11 Novembre 1967, p.7.

 

62 - HADDAD (Malek),-«Sliman Aissa, un poète brûlant”,-

In: An Nasr, 25 Novembre 1967, p.7.

 

63 - HADDAD (Malek),-« La Culture, affaire du monde »,-

In : An Nasr, 2 Décembre 1967, p.7.

 

64 - HADDAD (Malek),-«Présence et mission du cinéma

algérien »,- In : An Nasr, 9 Décembre 1967, p.7.

 

65 - HADDAD (Malek),-«A propos de culture et de loisirs »,-

In : An Nasr, 16 Décembre 1967, p.7.

 

66 - HADDAD (Malek),-«Culture et niveau culturel »,- In :

An Nasr, 23 Décembre 1967, p.7.

 

67 - HADDAD (Malek),-«Ecole primaire et culture »,- In :

An Nasr, 30 Décembre 1967, p.7.

 

68 - HADDAD (Malek),-«La Repossession d’une pensée »,-

In : An Nasr, 6 Janvier 1968, p.7.

 

69 - HADDAD (Malek),-«Culture et mieux être »,- In :

An Nasr, 13 Janvier 1968, p.7.

 

70 - HADDAD (Malek),-«Le Racisme, cette occasion perdue »,-

In : An Nasr, 20 Janvier 1968, p.7.

 

71 - HADDAD (Malek),-«Le rôle de la culture arabe »,-

In : An Nasr, 27 Janvier 1968, p.7.

 

72 - HADDAD (Malek),-«Culture Nationale et décentralisation »,-

In : An Nasr, 3 Février 1968, p.7.

 

73 - HADDAD (Malek),-«Une Semaine Culturelle nationale à

Constantine »,- In : An Nasr, 6 Février 1968, p.7.

 

74 - HADDAD (Malek),-«Le Pays profond »,- In : An Nasr,

17 Février 1968, p.7.

 

75 - HADDAD (Malek),-«Le Retour des cigognes »,- In :

An Nasr, 24 Février 1968, p.7.

 

76 - HADDAD (Malek),-«Pouvoir et sortilège de l’image »,-

In: An Nasr, 2 Mars 1968, p.7.

 

77 - HADDAD (Malek),-«Tourisme et culture »,- In : An Nasr,

9 Mars 1968, p.7.

 

78 - HADDAD (Malek),-«La Culture, problème national »,-

In: An Nasr, 16 Mars 1968, p.7.

 

79 - HADDAD (Malek),-«La Culture à l’ordre du jour » »,-

In: An Nasr, 23 Mars 1968, p.7.

 

80 - HADDAD (Malek),-«Une Clef pour Cirta »,- In :

An Nasr, 5 Avril 1968, p.7.

 

81 - HADDAD (Malek),-«Au rendez-vous de la pensée

algérienne «,- In : An Nasr, 13 Avril 1968, P.7.

 

82 - HADDAD (Malek),-«La Force du souvenir »,- In :

An Nasr, 4 Mai 1968, p.7.

 

83 - HADDAD (Malek),-«A propos de la culture et importation :

en guise d’introduction »,- In : An Nasr, 29 Mars 1968, p.7.

 

84 - HADDAD (Malek),-«Vérité en deçà, erreur au-delà »,-

In: An Nasr, 5 Avril 1969, p.7.

 

85 - HADDAD (Malek),-«Sur son périple en Afrique Occidentale »,-

In : An Nasr, 27 Avril 1969, p.7 ; Repris In : La République, 29 Avril 1969.

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 21:32

ronda-11.JPG  

La ville de Ronda, en Andalousie et qui fut un important centre urbain musulman, possède une ressemblance frappante avec Constantine. Qu'on en juge, à travers ces quelques photos :

 

RONDA-3.jpg ronda-8-copie-1.JPG

ronda-1.jpgronda-7-copie-1.jpg

ronda-9.jpg

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